Correctif : j’avais indiqué que ce texte dont il est l’objet était le fait d’un laïc et d’un prêtre ex-Ecclesia Dei. Ayant eu ce dernier au téléphone, il m’a démenti en être le co-auteur et a réfuté le fait d’avoir été membre d’une communauté Ecclesia Dei ; il est justice d’en apporter la correction nécessaire, en lui présentant mes excuses.
Il est également précisé que le texte dont il est question n’a pas été publié par ce blog mais qu’il est disponible par ailleurs sur de nombreux sites Internet.
Une terrible circulaire (extrait ci-dessous), émanant de la Maison Générale, destinée aux prêtres de la FSSPX, dont nous tairons les auteurs, propose de reconsidérer l’attitude à tenir vis-à-vis des prêtres des communautés Ecclesia Dei, en commençant par proscrire le terme de « ralliés » usité pour les qualifier, au motif qu’ils n’auraient rien abandonné de la Tradition que ce soit au niveau doctrinal ou liturgique (cf l’écartèlement des Instituts Ecclesia Dei).
Le but ici n’est pas de démontrer la fausseté de telles assertions, fausseté que les faits démontrent à l’envie et résumée dans le texte de l’abbé François-Marie Chautard. Il sera encore moins question de démontrer la grotesque affirmation selon laquelle Mgr Lefebvre aurait changé d’attitude à leur égard.
On pourra utilement rappeler que pour ces prêtres Ecclesia Dei la nouvelle messe, bien que moins satisfaisante que l’ancienne, est parfaitement orthodoxe, et que dans ce sens, elle leur apparait comme parfaitement légitime.
On pourra constater que les communautés Ecclesia Dei acceptent le « magistère » du concile Vatican II et notamment celui sur la liberté religieuse – défendue notamment par le père Basile Valuet du Barroux dans sa thèse – et qu’ils ont accepté sans sourciller la béatification de Jean Paul II, pape d’Assise et du baiser du coran.
Il ne faudrait donc plus appeler nos amis ralliés…ralliés. Déminons le terrain.
Le terme « rallié » n’a rien à voir avec le ralliement sous Léon XIII. Ne faisons pas comme ceux qui nous empêchent d’utiliser le mot « occupation » sous prétexte que ce terme renverrait systématiquement « aux heures les plus sombres de notre histoire » !!!
Le terme « rallié » n’est pas non plus une insulte, il ne dit pas que ces personnes sont des traitres ou des lâches ou que sais-je ! Il y a parmi les fidèles et les prêtres de ces communautés une majorité de personnes tout à fait sympathiques, sans doute une majorité d’entre elles sont de bonne foi, et qu’il y a parmi eux des personnes pieuses et saintes comme on peut également en trouver dans l’Eglise conciliaire ou la FSSPX.
Ce mot de « rallié » signifie simplement le fait d’avoir, tout en conservant un certain décorum traditionnel -possibilité que l’on doit à Mgr Lefebvre et aux sacres de 1988 -, rallié les nouvelles orientations théologiques et liturgiques données par le concile Vatican II, ralliement effectué en 1988 à l’occasion des sacres et de la condamnation de Mgr Lefebvre.
Ce mot de rallié désigne simplement un état de fait, une réalité. Il est compréhensible que ce mot qui rappelle cette réalité dérange, surtout ceux qui au fond d’eux mêmes voudrait voir la FSSPX suivre le même chemin, que ce soit par facilité, lassitude, ignorance, libéralisme, mondanité, orgueil ou aveuglement.
On nous demande de considérer que les ralliés ne sont pas ralliés…c’est difficile ! En revanche il ne fait pas de doute que d’autres qui ne sont pas ralliés officiellement le sont dans leur tête. La crise de l’Eglise se complexifie : si nous avons des ralliés non ralliés, voici maintenant des non ralliés…ralliés.
Austremoine
A lire aussi : Réponse à monsieur l’abbé Ribeton.
Extrait de la circulaire :
« La tension va monter entre les évêques et Rome au sujet de ces prêtres et séminaristes ralliés sans être ralliés. Les évêques n’en veulent pas. L’entreprise de Rome risque de tourner à l’échec. Que va faire l’évêque de Laval avec des prêtres affublés de l’habit dominicain ? Ainsi se trouve constamment posé à Rome et aux évêques le problème du Concile et la Tradition ! «